lundi 5 octobre 2009

Aube

Aube

L’aube pointait à peine et l’alizé chantait
La grand-voile au portant faisait comme un ballon
Vers les îles rêvées notre route filait
Dans le sublime accord où tout à l’unisson
L’océan et le ciel accueillaient un voilier
L’univers tout entier était notre maison

Une lueur subtile comme un trait de pinceau
Donnait à l’horizon une chaleur nouvelle
Puis l’est se teintait de nouveaux oripeaux
Mêlés de couleurs tendres comme des roses frêles
La houle à l’infini cascadait ses troupeaux
Et l’étrave plongeait dans la vague nouvelle

A la fin de mon quart je repartais rêver
Le temps n’avait plus cours dans ces instants intimes
Et aux heures de repos je me laissais porter
Par cet enchantement de la vie maritime
Où d’étranges langages y venaient me bercer
Et le bruit de la mer était comme une rime

J’étais comme un Ulysse qui n’en revient pas
D’avoir pu accomplir sa si belle Odyssée
Dans la beauté du monde qui guidait mes pas
Il n’était plus besoin d’attendre et de rêver
Les souvenirs lointains ne feraient plus tracas
Et la paix intérieure était à ma portée

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