vendredi 29 janvier 2010

Partir

Décrocher les amarres comme on coupe un cordon
Et s’éloigner du quai sans avoir crié gare
Suivre des oiseaux blancs qui chantent à l’unisson
Dans la bave des cieux leur hymne du départ
Pendant que disparaissent les toits des maisons
Partir en se disant qu’il n’est jamais trop tard

Laisser des gens heureux bien au fond de son cœur
N’avoir d’autre maison qu’une envie d’océan
Et ne plus redouter ni tempêtes ni peurs
Se dire que plus rien ne sera comme avant
Que la vie sera faite de nouveaux labeurs
Qui consacrent les heures à glisser sous le vent

N’avoir d’autres attaches que de lointains rivages
Et se laisser porter par les douces risées
Oublier à jamais les potins du village
Ne prier qu’au milieu des nefs étoilées
Embrasser des soleils comme des heureux présages
Dans les matins de soie des mers recommencées

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